Le 10 Avril 2015, les Conseillers municipaux étaient appelés à voter, entre autres résolutions, la subvention annuelle allouée au CCAS de La Turbie, d’un montant de 16.000 € pour un budget total de 64.000 €. Avant chaque conseil, un ou plusieurs Conseillers élus de notre Groupe LTMV demande à rencontrer un responsable compétent de la Mairie afin de recueillir les informations qui permettent de se prononcer, lors du vote, en toute connaissance de cause. Ces rencontres avec le comptable de la commune ou la Directrice Générale des Services, se sont toujours déroulées de manière courtoise, sans le moindre incident et nous avons toujours obtenu les réponses à nos questions.
Le 6 Avril, une demande de rendez-vous a été présentée à la Mairie, par trois de nos équipières, Séverine FAYE, Martine CAPELLO et Josette DALUZEAU afin d’obtenir les informations comptables relatives au vote de la subvention du CCAS. Il leur a été proposé une rencontre avec le Comptable de la commune le mercredi 8 Avril à 15.00. Il s’agissait simplement pour nous de déterminer si le montant de la subvention proposée était conforme aux besoins du village. Compte-tenu des difficultés financières de plus en plus grandes de la population en général, cette subvention était-elle suffisante? Quelle est la nature des aides apportées? Le nombre de personnes à qui elles s’adressent? Quels sont les besoins les plus marquants des Turbiasques ? Y a t-il des cas de sur-endettement au village et quelle aide leur apporte t-on ?
Il n’était évidemment pas dans nos intentions de poser la moindre question d’ordre privé, concernant notamment l’identité des familles concernées. Il s’agissait exclusivement de données chiffrées globales afin de déterminer les besoins de la population et les réponses apportées pour les satisfaire. A seule fin de vérifier si la subvention proposée était suffisante ou non ainsi que son évolution dans le temps. Et ce d’autant plus que les recettes diminuent alors que les besoins augmentent.
Quelle n’a pas été la surprise des trois conseillères municipales du Groupe LTMV d’être cueillies plutôt qu’accueillies par la Vice-Présidente du CCAS, elle-même conseillère municipale, qui a refusé de répondre aux questions, les qualifiant, notamment, de « curiosité mal placée », le tout avec une agressivité non dissimulée… S’en sont suivis des échanges de plus en plus vifs qui ont failli se terminer en pugilat !
De tels comportements sont inadmissibles et nous les acceptons d’autant moins qu’ils viennent d’une élue. Notre demande d’information prévue par les textes, est légitime, bénévole, courtoise, portée par le seul souci de défendre les intérêts des turbiasques.
(Pour info: Josette, aujourd’hui Conseillère municipale, a travaillé 18 ans à l’Ecole du village dont 15 en qualité de Directrice. Séverine, Pharmacienne de formation en est à son 2ème mandat d’élue, elle a été Présidente de l’ Association des Parents d’élèves du village…)
Il convient de rappeler qu’aucun domaine de l’activité municipale n’est une chasse gardée. En aucun cas, les faits ou motifs liés à la décision en cause ne doivent être sciemment dissimulés ou tronqués par le Maire… ou les responsables désignés par lui.
Ainsi qu’il l’a été proposé en séance publique du Conseil Municipal, nous poserons dorénavant nos questions, par écrit, directement à M. le Maire qui s’est engagé à y répondre. Mais cela n’efface en rien ce déplorable incident. Et cela n’interdit pas non plus, les rendez-vous d’information en Mairie, si nous les jugeons nécessaires pour notre information.
Nous nous efforçons d’être un Groupe d’opposition constructive. Nous votons « POUR » à la quasi totalité des propositions de résolution dès lors, qu’après examen des dossiers, nous considérons qu’elles sont conformes à l’intérêt général. Nous ne sommes guidés par aucune ambition personnelle. Notre travail est bénévole, ce qui n’est pas le cas des responsables municipaux concernés. Le droit à l’information est juridiquement le même pour tous les Conseillers qu’ils appartiennent à la majorité ou à l’opposition. Aucun domaine de l’activité municipale n’est une « chasse gardée ». Un Conseil municipal n’est que le gestionnaire temporaire de la commune. Il n’en est pas le propriétaire.
Si nous déplorons ce climat d’agressivité, voire de haine, manifesté à notre encontre par quelques membres élus de la « majorité », nous continuerons à rester vigilants quant à la gestion du village et courtois dans nos démarches.
André-François PELLEGRIN
Conseiller Municipal Groupe « La Turbie mon village »
Ancien Conseiller communautaire
Ancien Délégué auprès de la Principauté de Monaco
Président de l’Association « La Turbie, mon village »