L’actualité est ainsi faite: un drame chasse l’autre. Le feu de l’autocar de Puisseguin a chassé de la « Une », l’eau des récentes inondations. Et pourtant la détresse des sinistrés que nous avons rencontrés est toujours présente. Les aides d’urgence ne sont pas toutes débloquées, l’argent recueilli n’est pas encore distribué, les expertises ne sont pas terminées, les indemnisations prendront du temps. Et les plus éprouvés, ceux qui sont encore dans la détresse, sont souvent les plus discrets: ils n’osent pas demander de l’aide. Il nous appartient donc d’aller vers eux et de garder le contact, passé le choc émotionnel des premiers jours. C’est parfois aussi simple qu’un coup de fil. D’autant plus que ce drame, s’il a montré le meilleur de l’âme humaine, a aussi révélé le pire : le soir même des inondations, les pillards étaient déjà à l’oeuvre…
Face à ces récentes dévastations, il nous a semblé particulièrement opportun de vous faire découvrir cette formidable aventure de Laura, une jeune turbiasque de 29 ans dont nous avons choisi de faire le portrait dans notre numéro de Novembre. Un vrai rayon de soleil dans la grisaille de l’automne.
Découvrez également l’aventure d’un petit pot de miel. Elle est édifiante et dans le prolongement naturel de l’initiative de Laura.
Bien cordialement à vous et bonne lecture à tous! !
De solides et anciennes racines turbiasques, – son grand-père était carrier au village-, Laura, 29 ans, après un « Master en marketing de projets » obtenu à Sophia-Antipolis, décide de parfaire ses connaissances en faisant sienne cette formule: « le voyage, c’est l’université de l’homme »… Accompagnée de Thomas, ingénieur, Laura entreprend alors un voyage de 18 mois, qui va la conduire dans 18 pays à travers le monde! Avec un budget plus que réduit, 11€ par jour, le jeune couple va parcourir l’Inde, le Népal, l’Asie du Sud-est, la Nouvelle Zélande où il vont rester deux mois dans une ferme bio, l’Amérique du Sud, le Pérou, la Bolivie, le Chili, à la découverte des hommes, de leurs cultures, de leurs modes de vie, s’imprégnant au passage des odeurs, des couleurs, des saveurs.
Un carnet de voyages incroyablement formateur, riche d’anecdotes, de souvenirs, d’enseignements… Un apprentissage de la vie, qu’aucune université au monde, ne saurait dispenser. Des connaissances que Laura et Thomas se proposent de partager avec nous, avec un projet novateur auquel nous vous invitons à participer.
Le projet est ambitieux et noble: participer à l’éveil des consciences concernant nos modes alimentaires. Redonner au produit sa vraie place: la première! Relocaliser l’économie en dynamisant l’agriculture bio de proximité. Remplacer nos habitudes linéaires: « on achète, on consomme, on jette », par une économie circulaire, (qui est d’ailleurs celle de la nature: la feuille qui tombe à l’automne se transforme en humus préparant ainsi la terre pour la prochaine récolte). L’ économie circulaire consiste alors à réduire les déchets à la source, à ré-employer les contenants, à recycler ce qui n’a pas pu être utilisé. Mais ce bel exposé, bien dans l’air du temps est-il réaliste? Que pouvons-nous faire, nous les consommateurs, pour y participer? Avons-nous le pouvoir de changer les choses?
OUI ! Formellement OUI, répondent en choeur Laura et Thomas qui nous proposent un projet bien concret, qui nous concerne directement: l’ouverture très prochaine, en Décembre, de « l’Epicerie Boomerang », la première épicerie sans emballage jetable des Alpes-Maritimes! Nous pouvons les aider à finaliser le projet: le local sera opérationnel pour l’ouverture prévue en Décembre. 7000€ manquaient pour l’achat d’une laveuse pour les emballages en verre, en retour de consigne. Une souscription a été lancée le 26 Octobre dernier; 5966€ ont déjà été recueillis auprès de 142 « actionnaires », il ne reste plus qu’à collecter 1034€ pour que le projet aboutisse! Fin de la souscription: 4 jours! Une visite sur le site du projet vous convaincra de nous rejoindre et vous pourrez mesurer l’innovation et le sérieux de cette initiative! Bravo Laura, Bravo Thomas, ce sont des entreprises courageuses et réalistes comme la vôtre qui peuvent contribuer à changer les choses !
Dès l’annonce de cette catastrophe, notre Association a adressé ce courrier à Monsieur le Maire pour proposer les services de LTMV. Par ailleurs l’un de nos adhérents s’est rendu à Biot. Sur un site désigné par la Croix-Rouge. Il a travaillé bénévolement pendant ses trois journées de repos professionnel. Electricien de métier, il a troqué le tournevis… pour la tronçonneuse ! Enfin, informés par l’un de nos amis, nous avons lancé un mail d’alerte aux 90 membres de l’Association afin de recueillir divers meubles et fournitures pour une résidente de Villeneuve-Loubet, particulièrement touchée par les inondations. Le message de cette photo que nous avons reçue le 14 Octobre nous semble particulièrement émouvant et plus explicite qu’un long discours. Bravo à tous les bénévoles, y compris les membres de LTMV (dont nous sommes particulièrement fiers !)
L’un des commerçants du marché du Jeudi, italien, a eu l’excellente et généreuse initiative de réserver 10% de ses recettes pendant deux semaines, au profit des sinistrés. Cela méritait un coup de chapeau ! Grazie mille !
Début Juillet, le bureau de vente du programme était installé sur la voie publique à côté de la Mairie, interdisant ainsi le stationnement de trois véhicules.
Quatre mois après, le bureau n’est toujours pas ouvert au public. La commercialisation ne peut en effet être entreprise avant que soit arrêtée la liste des ayants-droit aux logements. Ce que le promoteur n’avait apparemment pas anticipé. Bonne nouvelle pour les finances communales: il paie la location des emplacements utilisés.
Une famille de jeunes turbiasques, actuellement logée en primo accession à la propriété, avenue de la Pinède, nous demande dans quelles conditions elle pourrait prétendre à un logement plus grand car la famille s’est agrandie, tout en bénéficiant du même statut.
A la question posée en Mairie, il nous a été répondu que « cela n’était pas possible et qu’il leur faudrait se tourner vers le marché libre s’ils quittaient leur logement actuel ».
Cette disposition ne nous semble pas cohérente: un jeune couple sans enfants, qui intègre un logement à coût maîtrisé en primo-accession, est appelé à voir sa famille s’agrandir, sans pour autant que ses revenus aient augmenté lui permettant d’accéder au marché libre. Il conviendrait de prévoir des « passerelles » permettant d’intégrer un logement plus spacieux, sans pour autant perdre le bénéfice de la primo-accession.
Le04 Novembre, nous avons été reçus en Mairie, à notre demande, par la Directrice Générale des Services afin de prendre connaissance des modifications du Plan Local d’Urbanisme de la commune. Si nous avons obtenu les réponses à nos questions en notre qualité de Conseillers municipaux, nous ne sommes pas autorisés à vous en faire part au moment où nous rédigeons cet article.
En effet, une enquête d’utilité publique sera ouverte, dès le 9 Novembre en Mairie afin d’en présenter les modalités à la population. Bien qu’il ne s’agisse que de « modifications » et non d’une « révision » du PLU, nous vous invitons vivement à rencontrer, sur rendez-vous, Marc JOUSSET, le Commissaire-Enquêteur, ou son suppléant, aux dates et horaires ci-après: Jeudi 12 Nov.- Mardi 26 Nov.- Mercredi 02 Décembre, de 9.00 à 12.00h et de 14.00h à 17.00h et le Jeudi 10 Décembre de 9.00 à 12.00 et de 14.00. à 18.00h.
Le rapport et les conclusions du Commissaire seront disponibles pour toute personne physique ou morale pendant un an. Toute personne peut également, à ses frais, obtenir communication du dossier d’enquête, à partir du 09 Novembre, en Mairie. Ce que nous ferons afin de vous informer plus précisément dans le numéro de Décembre.
Ces documents administratifs étant parfois difficiles à décrypter, nous vous indiquerons les opportunités et les contraintes contenues dans cette modification qui peuvent vous concerner.
Il semble qu’aucune date ne soit envisagée, aujourd’hui, pour la sécurisation de la route de la Tête de Chien votée il y a quatre ans. Et pourtant, sur cette voie très fréquentée par des véhicules qui ignorent souvent la limitation de vitesse, la sécurité des piétons n’est pas assurée.
Et ce, d’autant plus que de nombreuses mamans choisissent cette route pour promener leurs enfants en poussette et que, pendant la saison estivale, beaucoup d’utilisateurs de la piscine empruntent également ce passage obligatoire. Aux endroits les plus dangereux en raison du manque de visibilité, les trottoirs sont absents… ou inutilisables en raison de l’implantation d’un poteau!
Une rencontre faite par Maggy PINCEMIN, à la Tête de Chien…
L’inule visqueuse, une indigène pionnière qui ne fait de mal à personne et qui possède quelques propriétés médicinales voire même insecticides! Pour les perfectionnistes, c’est la Dittrichia viscosa, une vivace de la famille des Astéracées.
Un arbre bien de chez nous, protégé car il se fait rare, dont on parle peu, bien que très présent dans notre vie quotidienne: le caroubier… Sa longévité peut atteindre… 5 siècles ! Dans l’Antiquité sa graine a servi d’unité de poids pour les pierres précieuses, en raison de sa grande régularité de poids: 0,20g environ, ce qui a donné naissance au carat ! La caroube offre beaucoup d’autres utilisations, en raison de sa forte teneur en sucre, en fibres, en oligo-éléments, en fer, en pectine… Présent dans la commune, sa production annuelle est utilisée dans de nombreux domaines: l’alimentation, la pâtisserie, la pharmacie, la cosmétique entre autres. Et les plus anciens se souviendront sans doute de cette graine que l’on suçait comme un bonbon,en raison de son goût sucré.
C’est l’histoire d’un petit pot de miel acheté dans une grande surface voisine. Le pot est en verre transparent: c’est rassurant, c’est salubre, on voit le contenu. L’étiquette indique « miel crémeux » ce qui parle aux papilles. Il y a même le label vert AB. Et la mention « récolte artisanale ». Jusque là, tout va bien. Le producteur est français, c’est la famille « XXX », avec un nom bien de chez nous, « apiculteur depuis 1920 ». En gros sur l’étiquette. Super: il faut soutenir les apiculteurs français. Surtout lorsqu’ils sont presque centenaires ! Et le mot « famille » fait partie du vocabulaire rassurant ! Je continue la lecture de l’étiquette: « Mis en pot dans les Pyrénées ». Ah! ça se gâte! Cela voudrait-il dire que le miel ne provient pas de ses ruches? Bingo! En tout petit « Mélange de miels originaires et non originaires de l’Union Européenne ». Alors là, ça se gâte vraiment! Cela signifie que l’on ne connaît pas la proportion du mélange « UE/Non UE » et qu’une partie, plus ou moins importante du mélange, peut provenir de n’importe où sur la planète! Et quand on sait que la Chine exporte des milliers de tonnes d’un miel qui n’a jamais vu une abeille, même de loin, il y a quelques raisons de se poser des questions… (*)
En fait, deux acteurs fondamentaux interviennent dans la vente de ce produit: le professionnel du marketing qui a choisi le pot en verre, l’adjectif « crémeux », le mot « famille », le nom bien français de cette famille, l’ancienneté: « depuis 1920″, la précision » récolte artisanale », la localisation « Pyrénées », région dont l’image rude d’authenticité rurale est légendaire… Bravo! Du bon, de l’excellent travail, car la fonction du marketing est de vous convaincre par un simple coup d’oeil, rapide, avec des arguments écrits en grosses lettres. Sans lecture approfondie. Avec un code- couleurs correspondant au produit. Car chaque famille de produits possède son code-couleur destiné à vous séduire au premier regard… Ah ! J’allais oublier le deuxième acteur fondamental dont j’ai parlé plus haut : c’est VOUS ! VOUS, le client pressé de remplir son caddy qui n’a pas le temps de lire les étiquettes. C’est VOUS le complice du producteur-truqueur! Sans VOUS il n’existe plus !
(*) 30% des pots de miel importés en France sont trafiqués (« Que choisir » Mai 2014). La Chine est le premier exportateur mondial de miel (300.000 tonnes/an), alors que les abeilles se font de plus en plus rares en raison de la pollution! Pas de problème: la Chine fabrique du miel, avec « un assemblage artificiel de glucose et de fructose industriels, coloré avec du caramel et subtilement aromatisé » (« Vous êtes fous d’avaler ça » aux Editions FLAMMARION). Et si nous prenions le temps de lire les étiquettes? Il y va de notre santé!
Non seulement, Barbara est une magnifique soprano, mais elle dispose aussi d’un autre talent: celui d’écrire de très beaux textes dont celui-ci…
Des danseurs enlacés sous un ciel étoilé s’échangent des serments enfiévrés
Cette mère attendrie contemple son enfant sur son sein endormi et leurs deux cœurs sont à l’unisson
Deux amants frissonnant se donnent l’un à l’autre dans la tiédeur d’une chambre froissée
Cet homme vient visiter son ami sur son lit d’hôpital. Pas de grands discours, seuls les cœurs parlent
Elle s’offre sous les accords de l’orgue et l’on ceint sa tête d’un voile
Cet enfant donne son goûter à son amie. Tant pis s’il s’agissait de son goûter préféré
Ils sont venus lui dire au revoir. Et dans la fraîcheur d’une église, tous savent qu’ils se reverront
Un père regarde son petit, son tout petit, partir sur le chemin, victorieux, au guidon de sa bicyclette
Nimbés de lumière, ils vont se donner leur vie, scellant leur destin. C’est un grand jour. Pourtant, un tout petit mot suffira
Ces amis se retrouvent autour d’une table dans la douceur du printemps et ce moment en est réduit à l’essentiel : être ensemble
L’Amour, seulement l’Amour… L’Amour efface ce qu’il y a de sombre et met nos cœurs dans la lumière. Il nous rapproche, il nous rassemble. Il est l’énergie de notre monde car un monde sans amour ne peut exister. En regardant une fleur, en voyant un enfant sourire, en donnant son coeur au moins beau, aux plus seuls, nous nous révélons et nous réchauffons de cette lumière la terre entière.
Barbara MORIANI
Une vue aérienne et insolite de la Tête de Chien où l’on aperçoit Amendola, la piscine, les tennis, le radôme d’Orange labs, les Hauts de Monte-Carlo et, à gauche de la photo, la piste forestière.